Outlander préquel extrait – Diana Gabaldon a déjà partagé deux passages inédits de son futur roman consacré aux parents de Jamie Fraser, Brian et Ellen.
Dans cet article, je vous propose de découvrir ces extraits traduits en français, accompagnés de leur contexte. Ces textes, qui inspirent déjà la série Blood of My Blood, nous offrent un aperçu passionnant de la jeunesse des Fraser et du ton du préquel attendu par tous les fans d’Outlander.
Quand le préquel d’OUTLANDER sera-t-il terminé ?
La date de publication du préquel d’OUTLANDER est prévue après la sortie du dernier grand roman sur Jamie et Claire. (Probablement le tome dix, sur lequel Diana travaille actuellement). Diana espère également écrire sur d’autres voyageurs dans le temps dans de futurs ouvrages… comme Maître Raymond.
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Outlander préquel extrait : ce que l’on sait déjà
Le préquel sera en réalité composé de trois « petits » livres. C’est Diana elle-même qui a livré cette information dans une interview diffusée en septembre 2023.
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Voici le premier Outlander préquel extrait, où l’on découvre la rencontre de Brian et Ellen.
Extrait n°1 du préquel Outlander : Un oiseau sur la main (A Bird In The Hand)

[Brian Fraser et Murtagh FitzGibbons Fraser se cachent sur l’un des remparts de Castle Leoch, où ils se sont introduits pour participer aux cérémonies funéraires du défunt chef de clan, Red Jacob MacKenzie. Brian ne serait pas le bienvenu si quelqu’un le reconnaissait comme étant le fils du Vieux Renard, illégitime ou non, et les deux jeunes hommes se tiennent à l’écart le temps de réfléchir. Il y a plusieurs colombes installées au soleil sur le mur près d’eux, et Brian s’en approche très lentement. Il vient d’en attirer une sur sa main (il a déjà réalisé ce tour auparavant), quand une grande jeune femme sort à grandes enjambées d’une porte au bout du rempart voisin, mais elle s’arrête brusquement quand elle aperçoit la scène].
Brian la vit du coin de l’œil – une jeune fille courageuse, grande – très grande – aux épaules carrées et qui semblait capable de se défendre si les choses venaient à dégénérer. Du coin de l’œil, il aperçut des cheveux roux qui voltigeaient, détachés en signe de deuil, supposa-t-il. Elle s’était s’arrêtée en les voyant, mais s’avancait maintenant vers eux, d’un pas lent et prudent.
Il pouvait sentir le cœur de la colombe, battant dans sa paume, doux et rapide. Son propre sang pulsait dans ses oreilles, guère plus lentement. La jeune femme s’arrêta à trois pas de lui ; il ne la regarda pas, mais il entendit le bruissement de ses jupons et sentit son cœur s’accélérer au rythme de celui de la colombe.
Elle l’observait avec intérêt, aussi immobile qu’une caille en train de nicher, par crainte d’effrayer la colombe. Brian déplaça lentement son autre main dans le pli de son plaid, arracha un petit bout du pain qu’il avait mis de côté en cas de fringale, et, encore plus lentement, le remonta pour le placer délicatement entre ses lèvres. La colombe secoua un peu la tête, inquiète face à ce nouveau rebondissement, mais ses yeux brillants étaient fixés sur le pain.
Il fit un léger « tchi, tchi, tchi » entre ses dents et l’oiseau se redressa, intéressé. Il tourna sa main, petit à petit, pour que la colombe change de position et reste en équilibre, et elle se retrouva finalement sur le dos de sa main, ses petites griffes acérées s’enfonçant légèrement. Doucement et lentement, il l’approcha de son visage, tout en continuant à faire ce bruit pour qu’elle ne soit pas effrayée par son souffle.
Une seconde… deux secondes… la colombe tourna la tête, d’un côté puis de l’autre, fixant un œil sur la miette désirée. Trois secondes… q… La colombe tendit le cou comme un serpent et picora la miette sur ses lèvres, s’élançant de sa main dans le même mouvement.
« Sainte Mère de Dieu ! » dirent en même temps Brian et la jeune fille, surpris. Ils se regardèrent et se mirent à rire. Ils étaient toujours en train de se regarder, quand une voix féminine aiguë, exaspérée, provenant d’une fenêtre au-dessus, attira l’attention de la jeune fille.
« Tha mi direach a’ tighinn* ! » cria-t-elle, ajoutant – en baissant la voix et les yeux – « Fais attention de ne pas avaler ta salive et de ne pas mourir, petite bête. »
Il rit à nouveau, et elle le regarda, les yeux en triangles, d’un bleu profond, toujours plissés d’amusement.
« Fais ça avec un corbeau, a charadh, » dit-elle. « Et je serai vraiment impressionnée. »
Puis elle disparut dans un tourbillon de jupes, les cheveux détachés virevoltant comme une pluie d’or, à peine sorti de la forge.
Il resta immobile un moment, fixant la porte vide comme s’il pouvait la faire réapparaître. Au lieu de cela, Murtagh surgit du recoin où il s’était prudemment retranché.
« J’aurais dû faire plus attention la première fois que tu as fait ça », dit-il en faisant un signe de tête vers la main de Brian, où les griffes de la colombe avaient laissé de petites griffures rouges. « Mais je suis de l’avis de cette brave lassie, a bhalaich – tu devrais le faire avec un corbeau. Et puis passer aux hiboux, éventuellement. Sais-tu qui elle est ? » demanda-t-il, renonçant à se moquer.
« Elle vit au château », dit Brian, en levant le menton vers la tour du dessus, « ou cette femme là-haut ne lui aurait pas braillé dessus. Et vu ce que j’ai entendu sur le physique de Jacob MacKenzie le Rouge, je te parie une pinte de bière que c’est la fille aînée. Son nom, Ellen… C’est ça ? »
« C’est ça, Ellen. » Murtagh regardait désormais lui aussi dans l’embrasure sombre de la porte. « Et oui, c’était bien elle. J’étais dans la cour il n’y a pas longtemps et quelqu’un me l’a dit ; elle était descendue pour accueillir un propriétaire accompagné de ses hommes de main. Elle était un peu mieux habillée, mais impossible de confondre une fille de cette taille avec quelqu’un d’autre. Bon sang, elle est aussi grande que moi ! »
« Plus grande », dit Brian en riant. Il jeta un coup d’œil aux jambes maigrelettes de Murtagh. « Et elle pèse probablement deux fois plus. » Il avait l’impression d’avoir déjà bu le litre de bière, bien trop vite. Sa tête semblait aussi légère que la mousse.
Murtagh haussa les épaules. « Si tu es au-dessus, qu’est-ce que ça peut faire ? »
« Et si tu ne l’es pas ? »
« Aye, eh bien, elle pourrait m’écraser, c’est vrai. Mais je mourrais heureux. »
« Allons-y », dit Brian, alors que des bruits de pas et des voix d’hommes annonçaient le début d’une grande réception. « Si quelqu’un nous voit et nous reconnaît, on est mort. »
» Oui, toi sûrement… Ma tante Glenna ne les laissera pas me tuer. »
« Ça fait combien de temps que tu ne l’as pas vue ? »
« Oh, dix ans, peut-être douze… »
» Tu n’avais même pas de barbe, il y a douze ans. Elle ne ferait pas la différence entre toi et un trou dans le sol. Et tu ne pourras pas non plus vraiment lui parler, avec tes dents cassées. Allez viens ! » Il attrapa le bras de Murtagh et le tira vers la porte à l’autre bout du rempart.
Diana Gabaldon a partagé un deuxième Outlander préquel extrait en août 2025, encore plus révélateur sur le caractère d’Ellen.
Extrait n°2 du préquel (livre 1) :
Juste pour vous divertir, pour patienter entre deux épisodes de BLOOD… un bref extrait du premier tome du PRÉQUEL (je ne connais pas encore le titre, mais je vous le dirai quand j’en serai sûre…) | Diana Gabaldon

Contexte : Brian Fraser vient d’enlever Ellen MacKenzie au Château Leoch – à sa demande – et maintenant, tous deux sont ensemble au milieu de la bruyère, se demandant ce qui va suivre.
« L’as-tu déjà fait ? » demanda Ellen d’un ton soupçonneux.
« Ah… » Il l’avait fait. Plus ou moins. Une fois. Et qu’il soit maudit s’il acceptait de l’admettre. « Et toi ? »
Ses yeux s’écarquillèrent, bleus comme des bleuets.
« Oh, oui », dit-elle. « Avec mon frère Dougal. »
« QUOI ? » Il se rejeta en arrière, comme si son cœur s’était arrêté. Elle se roula en boule, riant comme une folle, et son cœur repartit.
« Toi », dit-il en pointant l’index vers elle, « tu es une sacrée petite garce, Ellen MacKenzie. »
« Oh, peut-être. » Elle riait toujours, mais s’arrêta en voyant son expression.
« Tu ne m’as pas crue, n’est-ce pas ? »
« Bien sûr que non ! » Bien sûr que non. Pourtant, Dougal MacKenzie… les gens racontaient…
Elle renifla. « Tu ne crois pas que je suis vierge ? »
Il perdit patience. « Eh bien, l’es-tu ? »
« Tu le sauras dans une minute, n’est-ce pas ? »
Elle s’allongea sur le dos, les poings serrés, les yeux résolument fermés. Il l’observa un moment, se frottant distraitement le menton. Qu’attendait-elle de lui, exactement ?
Elle ouvrit un œil. « Tu ne voulais pas coucher avec moi ? »
« Eh bien, je ne peux pas vraiment… enfin… avec toi allongée comme ça… » fit-il en désignant sa position, impuissant.
« Oh. »
Elle écarta aussitôt les jambes, étirant le tissu de sa jupe. « C’est mieux ? »
« Oui, beaucoup mieux », dit-il ironiquement. « Redresse-toi, petite peste, et embrasse-moi. »
Elle se redressa, mais avec prudence. Elle ne bougea pas, mais releva le menton, et il vit son cœur battre en elle, un battement sous la peau de sa gorge. Alors qu’il ressentait ce même frémissement, il comprit qu’elle avait peur – et qu’elle mourrait plutôt que de l’admettre.
Il tendit une main prudente, lui caressant la joue aussi légèrement qu’il l’aurait fait en soulevant une colombe de son nid.
Elle ferma les yeux et lêcha sa lèvre inférieure d’un petit tic convulsif. Puis elle se pinça les lèvres, fronçant légèrement les sourcils, concentrée. Il n’y croyait pas. Mais il le dit quand même.
« Et tu n’as jamais embrassé personne ? »
« Eh bien, ma mère », dit-elle, toujours les sourcils froncés, les yeux fermés. « Et mon père et mes sœurs. Alors, vas-y. »
Il retira sa main de sa joue et se frotta le visage des deux paumes. « Marie, Joseph et sainte Bride, protégez-nous », murmura-t-il.
Il commençait à comprendre que voler Ellen MacKenzie n’était peut-être pas aussi simple qu’il l’aurait cru.
« Pourquoi aucun homme ne t’a embrassée ? » demanda-t-il.
« Parce que mon père ou mes frères auraient châtré quiconque aurait essayé », répondit-elle en ouvrant les yeux et en le fixant droit dans les yeux. « Malcolm Grant a essayé, note bien, et je lui ai dit que je le châtrerais. »
« Ça l’a arrêté, vraiment ? »
Elle entendit le scepticisme dans sa voix et ses yeux se plissèrent. « Oui », dit-elle, et il entendit une nouvelle note dans sa voix. Elle ne le taquinait plus – si tant est qu’elle l’ait jamais fait.
« Il m’a demandé d’aller me promener dans le jardin avec lui, et Colum m’a lancé un regard qui disait clairement que je devais y aller, alors j’y suis allée. Une fois hors de vue, il m’a prise par le bras et m’a dit que c’était convenu entre lui et Colum que je l’épouserais. Puis il a voulu m’embrasser et je l’ai repoussé. Il a cru que je faisais la prude et a réessayé — c’est alors que j’ai sorti le sgian-dubh de mon corsage et que je lui ai dit que je le châtrerais s’il essayait encore, et que s’il pensait pouvoir m’épouser contre mon gré, il se trompait lourdement. »
Il se souvint de son expression, sortant en trombe du jardin, et déglutit. « Et après ? » demanda-t-il.
Elle lui lança un coup d’œil, puis détourna le regard. Son visage était rouge, et sa gorge palpitait encore davantage.
« Il a dit », dit-elle en articulant ses mots, « qu’il était temps que j’apprenne l’obéissance. Et j’ai dit que ce n’était pas à lui de me parler ainsi. Et il a dit… »
Ses yeux brillaient maintenant, assombris par la colère. « …que je serais sa femme, et qu’il me ferait obéir, sur-le-champ. »
Grant l’avait saisie par les deux poignets, mais avait dû lâcher une main pour se débattre avec ses jupes. Elle en avait profité pour lui griffer les yeux de sa main libre, s’était libérée de l’autre poignet et avait fait une tentative crédible de mettre sa menace à exécution.
« Mais il s’est enfui », dit-elle, foudroyant encore ce souvenir du regard. « Et moi, j’ai filé. »
Une pensée inquiète lui était venue en entendant tout cela. « Écoute-moi, a nighean ruaidh (ma rousse) », dit-il, et elle se raidit légèrement. Il prit une profonde inspiration, mais il devait le dire. « M’as-tu demandé de t’emmener uniquement parce que tu refusais d’être la femme de Malcolm Grant, et que tu pensais que j’accepterais ? Ou… me voulais-tu, moi ? Parce que je te le dis franchement, ma belle, je ne prendrai pas ta virginité si c’est seulement par rancune envers Grant. »
Était-il aussi fou que Murtagh le disait ? Fou de lui faire confiance, encore plus fou de la prendre. L’énormité de ce qu’il avait fait commençait à lui apparaître.
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Je continuerai à publier chaque nouveau Outlander préquel extrait partagé par Diana Gabaldon, afin que nous puissions suivre ensemble l’écriture de ce roman tant attendu.
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