Lorsque le tome 10 sera terminé, Diana Gabaldon prévoit de continuer à écrire ! Elle parle déjà depuis de nombreuses années d’un préquel à propos des parents de Jamie.
Ce nouveau livre racontera une histoire qui s’est déroulée en grande partie avant les événements d’OUTLANDER, le premier roman de la saga.
🎄 Joyeux Noël 2022… Nous avons le premier extrait ! Diana a partagé le premier extrait de ce préquel le 25 décembre 2022. Il porte le titre temporaire « A Bird In The Hand » (« Un oiseau sur la main »).
Quand le préquel d’OUTLANDER sera-t-il terminé ?
La date de publication du préquel d’OUTLANDER est prévue après la sortie du dernier grand roman sur Jamie et Claire. (Probablement le tome dix, sur lequel Diana travaille actuellement). Diana espère également écrire sur d’autres voyageurs dans le temps dans de futurs ouvrages… comme Maître Raymond.
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Le préquel sera en réalité composé de trois « petits » livres
C’est Diana elle-même qui a livré cette information dans une interview diffusée en septembre 2023.
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Extrait n°1 du préquel Outlander : Un oiseau sur la main (A Bird In The Hand)
[Brian Fraser et Murtagh FitzGibbons Fraser se cachent sur l’un des remparts de Castle Leoch, où ils se sont introduits pour participer aux cérémonies funéraires du défunt chef de clan, Red Jacob MacKenzie. Brian ne serait pas le bienvenu si quelqu’un le reconnaissait comme étant le fils du Vieux Renard, illégitime ou non, et les deux jeunes hommes se tiennent à l’écart le temps de réfléchir. Il y a plusieurs colombes installées au soleil sur le mur près d’eux, et Brian s’en approche très lentement. Il vient d’en attirer une sur sa main (il a déjà réalisé ce tour auparavant), quand une grande jeune femme sort à grandes enjambées d’une porte au bout du rempart voisin, mais elle s’arrête brusquement quand elle aperçoit la scène].
Brian la vit du coin de l’œil – une jeune fille courageuse, grande – très grande – aux épaules carrées et qui semblait capable de se défendre si les choses venaient à dégénérer. Du coin de l’œil, il aperçut des cheveux roux qui voltigeaient, détachés en signe de deuil, supposa-t-il. Elle s’était s’arrêtée en les voyant, mais s’avancait maintenant vers eux, d’un pas lent et prudent.
Il pouvait sentir le cœur de la colombe, battant dans sa paume, doux et rapide. Son propre sang pulsait dans ses oreilles, guère plus lentement. La jeune femme s’arrêta à trois pas de lui ; il ne la regarda pas, mais il entendit le bruissement de ses jupons et sentit son cœur s’accélérer au rythme de celui de la colombe.
Elle l’observait avec intérêt, aussi immobile qu’une caille en train de nicher, par crainte d’effrayer la colombe. Brian déplaça lentement son autre main dans le pli de son plaid, arracha un petit bout du pain qu’il avait mis de côté en cas de fringale, et, encore plus lentement, le remonta pour le placer délicatement entre ses lèvres. La colombe secoua un peu la tête, inquiète face à ce nouveau rebondissement, mais ses yeux brillants étaient fixés sur le pain.
Il fit un léger « tchi, tchi, tchi » entre ses dents et l’oiseau se redressa, intéressé. Il tourna sa main, petit à petit, pour que la colombe change de position et reste en équilibre, et elle se retrouva finalement sur le dos de sa main, ses petites griffes acérées s’enfonçant légèrement. Doucement et lentement, il l’approcha de son visage, tout en continuant à faire ce bruit pour qu’elle ne soit pas effrayée par son souffle.
Une seconde… deux secondes… la colombe tourna la tête, d’un côté puis de l’autre, fixant un œil sur la miette désirée. Trois secondes… q… La colombe tendit le cou comme un serpent et picora la miette sur ses lèvres, s’élançant de sa main dans le même mouvement.
« Sainte Mère de Dieu ! » dirent en même temps Brian et la jeune fille, surpris. Ils se regardèrent et se mirent à rire. Ils étaient toujours en train de se regarder, quand une voix féminine aiguë, exaspérée, provenant d’une fenêtre au-dessus, attira l’attention de la jeune fille.
« Tha mi direach a’ tighinn* ! » cria-t-elle, ajoutant – en baissant la voix et les yeux – « Fais attention de ne pas avaler ta salive et de ne pas mourir, petite bête. »
Il rit à nouveau, et elle le regarda, les yeux en triangles, d’un bleu profond, toujours plissés d’amusement.
« Fais ça avec un corbeau, a charadh, » dit-elle. « Et je serai vraiment impressionnée. »
Puis elle disparut dans un tourbillon de jupes, les cheveux détachés virevoltant comme une pluie d’or, à peine sorti de la forge.
Il resta immobile un moment, fixant la porte vide comme s’il pouvait la faire réapparaître. Au lieu de cela, Murtagh surgit du recoin où il s’était prudemment retranché.
« J’aurais dû faire plus attention la première fois que tu as fait ça », dit-il en faisant un signe de tête vers la main de Brian, où les griffes de la colombe avaient laissé de petites griffures rouges. « Mais je suis de l’avis de cette brave lassie, a bhalaich – tu devrais le faire avec un corbeau. Et puis passer aux hiboux, éventuellement. Sais-tu qui elle est ? » demanda-t-il, renonçant à se moquer.
« Elle vit au château », dit Brian, en levant le menton vers la tour du dessus, « ou cette femme là-haut ne lui aurait pas braillé dessus. Et vu ce que j’ai entendu sur le physique de Jacob MacKenzie le Rouge, je te parie une pinte de bière que c’est la fille aînée. Son nom, Ellen… C’est ça ? »
« C’est ça, Ellen. » Murtagh regardait désormais lui aussi dans l’embrasure sombre de la porte. « Et oui, c’était bien elle. J’étais dans la cour il n’y a pas longtemps et quelqu’un me l’a dit ; elle était descendue pour accueillir un propriétaire accompagné de ses hommes de main. Elle était un peu mieux habillée, mais impossible de confondre une fille de cette taille avec quelqu’un d’autre. Bon sang, elle est aussi grande que moi ! »
« Plus grande », dit Brian en riant. Il jeta un coup d’œil aux jambes maigrelettes de Murtagh. « Et elle pèse probablement deux fois plus. » Il avait l’impression d’avoir déjà bu le litre de bière, bien trop vite. Sa tête semblait aussi légère que la mousse.
Murtagh haussa les épaules. « Si tu es au-dessus, qu’est-ce que ça peut faire ? »
« Et si tu ne l’es pas ? »
« Aye, eh bien, elle pourrait m’écraser, c’est vrai. Mais je mourrais heureux. »
« Allons-y », dit Brian, alors que des bruits de pas et des voix d’hommes annonçaient le début d’une grande réception. « Si quelqu’un nous voit et nous reconnaît, on est mort. »
» Oui, toi sûrement… Ma tante Glenna ne les laissera pas me tuer. »
« Ça fait combien de temps que tu ne l’as pas vue ? »
« Oh, dix ans, peut-être douze… »
» Tu n’avais même pas de barbe, il y a douze ans. Elle ne ferait pas la différence entre toi et un trou dans le sol. Et tu ne pourras pas non plus vraiment lui parler, avec tes dents cassées. Allez viens ! » Il attrapa le bras de Murtagh et le tira vers la porte à l’autre bout du rempart.
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Tout d’abord un profond remerciement à vous deux pour la traduction de cet extrait déjà fantastique. Cette savoureuse lecture est en tout point une nouvelle aventure qui a rapidement suscité mon attention ainsi que l’intérêt d’en savoir d’avantage sur ces deux là ! J’avoue humblement que si je ne suis pas encore prête à tourner la page quant à l’histoire de Jamie et Claire Fraser, cette première approche, cet enchantement à parcourir le récit de Diana G. est loin de me laisser indifférente. Comment résister à une si belle plume ? Je n’ai pas de doute quant à mon vif intérêt pour cette nouvelle aventure, mais je ressens déjà tout le manque que sera le mien, à la seule idée de devoir définitivement quitter ce beau et loyal soldat et cette femme passionnée, résiliente qui auront tant donné d’eux-mêmes (devant et hors caméra) ! Ils sont si charismatiques et leur histoire fut divinement contée, tant par celle qui les a fait naître, que par ceux qui les ont révélés à l’écran. 💙🤍💙🤍🤞🍀💋💋🙏🏼👏💖💖 Merci à eux, merci à vous de m’avoir fait si joliment vibrer…