Sam Heughan à propos de son Sassenach Whisky | Podcast octobre 2023

Introduction : L’acteur Sam Heughan est surtout connu pour son rôle principal dans la série télévisée “Outlander”, mais c’est aussi un amateur de whisky. Sam a lancé sa propre marque de whisky, The Sassenach, et il rejoint le podcast WhiskyCast In-Depth pour nous parler de son amour du whisky.

Podcast : Whiskycast Episodes, the Outlander and the Distiller | 8 octobre 2023 transcrit et traduit par Florence Fujarski – que je remercie chaleureusement pour son investissement au service de notre communauté de fans.

Interviewer : Mark Gillespie

Passage transcrit : 09’34 – 17’06

MG : Sam Heughan est surtout connu pour son rôle de Jamie dans la série télévisée Outlander et pour Men in Kilts, ses aventures en Écosse avec son compatriote Graham McTavish.

C’est aussi un amateur de whisky de longue date qui aurait pu apposer son nom et son visage sur un grand nombre de whiskys, mais qui a décidé de créer son propre mélange, The Sassenach.

Sam était l’orateur principal du dîner de charité Keepers of the Quaich(*NdlT : Les Gardiens de la Coupe), mercredi à New York, et nous avons discuté quelques minutes avant le dîner.

Tout d’abord, bienvenue sur Whiskycast, Sam.

Sam : Merci de m’accueillir. Nous sommes dans une bibliothèque extraordinaire ici au Metropolitan club de New-York, c’est fantastique.

 

MG : Qu’est-ce qui vous a poussé à créer The Sassenach ?

Sam : Ah ! voilà la question. Je pense que mon amour pour le whisky s’est vraiment développé lorsque j’étais loin de l’Écosse. Je vivais à Londres en tant qu’acteur, je travaillais beaucoup à l’étranger et en Amérique, et je pense que c’est lorsque j’ai goûté pour la première fois un single malt et que j’avais le mal du pays. Je pensais à l’Écosse et j’ai eu instantanément une réaction étonnante à ce whisky, qui m’a rappelé tout ce que j’aime là-bas. Cela m’a rendu nostalgique, mais m’a aussi transporté en Écosse.

Quelques années plus tard, je suis devenu un amateur de whisky. Je travaillais en Écosse sur Outlander, la série télévisée à laquelle je participe, et plusieurs distilleries et embouteilleurs m’ont approché pour mettre mon nom sur une bouteille, mais je n’en avais vraiment pas envie. Je voulais, je pense, créer quelque chose qui ait la résonance de ce que j’aime en Écosse et dans le whisky écossais. Notre marque Sassenach est entièrement autofinancée et conçue par nos soins, depuis le logo jusqu’au jus contenu dans la bouteille. C’est vraiment un travail d’amour que j’apprécie énormément.

MG : Je dois vous demander si vous avez réussi à régler les problèmes en Allemagne ?

Sam : (il rit) Je ne suis même pas sûr de pouvoir en parler… mais pas encore. Nous avons eu un problème avec le nom Sassenach qui est similaire à une grande marque de bière en Allemagne. Personnellement, je ne vois pas la similitude, mais je suis sûr qu’une fois que les gens auront goûté notre whisky, ils sauront de quoi il s’agit, quel que soit le nom qu’il porte.

 

MG : J’ai reçu la question d’un auditeur qui souhaiterait que The Sassenach soit disponible en version “brut de fût”.

Sam : Je pense que ce n’est pas la première personne à dire cela. J’aime les whiskys bruts de fût et je pense que nous en dégusterons quelques-uns ce soir. J’aime le poids, l’alcool, la sensation sur la langue et j’aime déguster ce genre de whisky, puis ajouter un peu d’eau pour le laisser s’ouvrir et goûter d’autres notes. Mais oui, bien sûr, nous travaillons sur beaucoup de choses différentes.

Comme je l’ai dit, nous nous autofinançons, nous sommes une très petite entreprise, qui se développe lentement. Nous sommes maintenant disponibles dans 44 États d’Amérique et nous nous déployons beaucoup. Mais à terme, nous avons bien sûr de grandes idées. Nous venons de lancer notre gin, qui a très bien marché. Mais oui, j’aimerais aussi faire des essais.

 

MG : Effectuez-vous les mélanges vous-même ou faites-vous appel à quelqu’un d’autre ?

Sam : Les deux, je dirais. Ma maison… ma cuisine est comme un laboratoire de fou et nous venons de créer un gin dans lequel j’ai été très impliqué. Nous avons distillé plus de 20 à 30 plantes individuellement. Je les avais toutes dans des petites bouteilles à la maison, et je m’amusais à les goûter, à tester des mélanges…

C’est donc un peu le processus que nous avons suivi avec le gin sur une longue période, mais Michael Henry** était notre maître-assembleur pour le whisky, et je ne pourrais jamais être capable de faire ce qu’il fait bien sûr, je n’y pense même pas.

**NdlT : Michael Henry, maître-assembleur de Loch Lomond Whiskies.

C’était très agréable de travailler avec lui, car nous avons parlé de ce que j’aime dans le whisky. Je suis un grand fan des single grains*** vieillis, c’est pourquoi nous avons commencé par utiliser un grain biologique de 19 ans d’âge, puis nous avons ajouté un pur malt de 12 et 9 ans d’âge. J’aime les fruits riches, leur profil de saveurs, c’est pourquoi nous l’avons fait vieillir dans des fûts de Madère.

***NdlT : le single grain est le produit d’une seule distillerie.

Mais oui, travailler avec lui, avec quelqu’un qui a un palais infiniment plus développé, qui peut déceler des choses que je n’aurais jamais remarquées, c’est incroyable. Il m’a vraiment guidé tout au long du processus.

MG : Qu’avez-vous appris de lui ?

Sam : Euh… (petit rire) de ne pas toujours avaler, je suppose. Je suis toujours tenté de tout boire et nous avons eu tellement de permutations différentes qu’à la fin d’une longue dégustation, on ne se souvient même plus par où on a commencé.

Mais Michael est un puits de connaissances et c’est aussi très intéressant de voir comment il écoutait ce que je disais puis s’en allait. Je lui donnais du temps et il revenait peut-être une semaine ou deux plus tard avec des échantillons différents.

Il mettait aussi des choses dedans, dans le processus, pour me tester également je pense, pour voir si nous allions dans la bonne direction. Il pouvait ajouter un testeur qui était complètement différent, juste pour voir ce que j’en pensais. Je crois que nous avons vraiment couvert toutes les bases et qu’il a vraiment fait ce qu’il fallait.

Comme je l’ai dit, c’est un whisky qui a reçu plusieurs récompenses, je crois que c’est le whisky le plus récompensé dans sa catégorie. Nous venons de remporter le prix du meilleur blended Scotch aux New York Spirit Awards. Il est également finaliste dans la catégorie Best in Show, il a donc obtenu des résultats phénoménaux.

MG : Vous avez parlé de 44 États, nous avons reçu une question d’un auditeur de Rhode Island qui n’a pas encore réussi à la trouver…

Sam : Oh ! …

MG : Et je dois admettre que je ne l’ai pas encore vu dans ma région du New Jersey.

Sam : Comme je l’ai dit, nous sommes en ligne, vous pouvez donc le commander. Nous venons de signer un accord avec Southern Glazer’s, et nous sommes en train de le distribuer. Il s’agit d’un lot limité, donc vous savez, chaque année, nous faisons une production mais en petite quantité. Il a donc tendance à s’écouler assez rapidement.

Mais oui, il est disponible, je sais qu’il l’est dans le New Jersey, il y a quelques magasins qui le vendent et vous pourrez le trouver plus souvent. Mais il est évident que vous ne le verrez pas dans tous les bars et restaurants ou chez tous les détaillants, parce que nous n’en avons tout simplement pas assez. Mais vous pouvez l’obtenir en ligne et le service de livraison est très rapide.

 

MG : Je dois mentionner l’émission Men in Kilts, que vous présentez avec Graham McTavish. Vous avez visité un certain nombre de distilleries dans le cadre de cette émission. Y a-t-il une visite qui vous a particulièrement marqué ?

Sam : En effet. Nous sommes allés à Islay, j’avais déjà eu des relations avec Laphroaig, et je connaissais le directeur de la distillerie, Campbell John, qui est maintenant parti… il a ouvert une nouvelle distillerie dans l’Ayrshire, dont le nom m’échappe, mais oui, c’est une grande distillerie, Laphroaig.

Je suis évidemment un grand amateur de whiskys fumés, c’est un processus tellement incroyable ! Et si vous n’y êtes jamais allés, vous devez le faire. C’est une belle petite île, avec très peu d’arbres et beaucoup de tourbe. L’expérience de s’y rendre, de voir les fours, le processus de maltage au sol, est vraiment très spéciale. Ensuite, vous entrez dans leur entrepôt et vous voyez ces fûts qui vieillissent au bord de l’eau, dans l’air de la mer du Nord qui arrive jusqu’à eux. C’est quelque chose de très lié à la situation, au terroir, comme de s’asseoir là et de boire un whisky fumé. Rien ne vaut cela.

MG : Merci de nous avoir rejoints, Sam.

Sam : Merci de m’avoir invité.

 

Passage transcrit : Dégustation de The Sassenach : 27’26 – 27’53

Examinons le blended Scotch The Sassenach, de la société Sassenach Spirits de Sam Heughan.

Embouteillé à 46 % d’alcool, son nez (l’odeur) est malté et doux comme le miel, avec des touches de pommes rouges, de pêches, de poires et un soupçon d’algues. Le goût est poivré avec une touche d’orge, de sucre, d’ananas grillé, d’agrumes, de miel et de vanille. La finale (la longueur) est longue et maltée avec une touche d’épices. Je donne au Sassenach blended Scotch une note de 93.

 

TRADUCTION | Sassenach Whisky | Deux médailles d’Or pour le whisky de Sam Heughan



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